Cet article a été publié début 2019 sur le site du groupe municipal Buc Pour Tous et dans le Buc Actualité de début d’année.
Les mouvements sociaux qui agitent la France depuis plus de deux mois auront mis en évidence diverses revendications mais attardons-nous sur l’une d’entre elles qui peut se décliner au niveau local :
Une demande plus forte de démocratie directe et de participation de la part des citoyens
Ne tombons pas dans le piège de vouloir jeter nos institutions mais regardons plutôt comment mieux les faire fonctionner.
La démocratie directe peut sembler attractive mais est-elle vraiment réaliste dans un pays de plus de 65 millions d’habitants ?
Ne faut-il pas plutôt repenser notre démocratie représentative en mettant en œuvre une réelle participation des citoyens pour remplacer une démocratie participative de façade ?
Au niveau municipal, il est aisé – des exemples concrets existent et fonctionnent – d’impliquer les administrés à tous les stades des projets : de l’analyse des besoins à l’étude de faisabilité et au choix des différentes options.
Quelles solutions ?
Réunissons par exemple, autour des élus et pour chaque projet d’envergure, des administrés tirés au sort pour garantir une représentativité, des citoyens volontaires, des représentants des associations locales, des experts sur le domaine concerné et des collaborateurs municipaux, ce qui permettrait de définir des projets bien conçus, répondant aux besoins de la collectivité et mieux compris par les administrés.
Cette approche doit permettre de comprendre les enjeux, de débattre des options, d’élaborer les projets et de décider.
Certaines communes ont également mis en œuvre des budgets participatifs ou d’initiative citoyenne : ainsi, les administrés, dans le cadre de conseils de quartiers ou conseils participatifs, peuvent proposer des projets qui sont débattus, chiffrés et qui font ensuite l’objet d’un arbitrage.
Finissons-en avec les consultations obligatoires qui sont organisées une fois que les projets sont définis, bien ficelés et que l’on ne souhaite pas remettre en cause.
Assez avec les conseils de quartiers qui ne sont que des alibis et des ersatz de démocratie participative car sans budget ni moyens et qui voient se décourager leurs participants, faute de voir aboutir leurs demandes et leurs travaux.
Une équipe municipale ne peut et ne doit plus attendre la fin de la mandature pour consulter à nouveau les administrés.